Nous avons déjà tous entendu des rumeurs sur le cancer du sein. Mais comment démêler le faux du vrai ? Nous vous révélons tout avec cet article.
Porter un soutien-gorge favorise le cancer du sein
Infox ! C’est au début des années 90, qu’une étude apparaît indiquant que les femmes1 préménopausées et portant un soutien-gorge auraient plus de chances d’être atteintes du cancer du sein que celles qui n’en portaient pas. Ne pas porter de soutien-gorge serait donc une sorte de lutte contre le cancer.
Cette hypothèse d’apparence scientifique n’a jamais été prouvée et reposait sur l’idée suivante : le soutien-gorge gênerait la circulation lymphatique. Cela engendrerait une accumulation de toxines et de déchets dans le tissu mammaire. C’est cette accumulation qui favoriserait l’apparition d’un cancer du sein.
Toutefois, il n’y a eu aucune étude démontrant un lien entre le port du soutien-gorge et l’augmentation des risques liés au cancer du sein. De nouvelles études ont été faites en 2014 et là encore, les résultats n’ont pas montré d’augmentation du risque de cancer lié au port du soutien-gorge. Et ceci, quel que soit le nombre d’heures de port par jour, la taille du bonnet ou encore la présence d’armature.
Les hommes peuvent avoir le cancer du sein
Info ! Le cancer du sein fréquent chez la femme, est généralement considéré comme un cancer exclusivement féminin. Pourtant en France, chaque année, quelques centaines d’hommes2 sont concernés par cette maladie.
En effet, les hommes possèdent également des seins mais ceux-ci sont moins développés que ceux des femmes. C’est pourquoi, le cancer du sein chez l’homme est rare. En effet, moins de 1% de tous les cancers du sein affectent les hommes. Il est cependant important que ceux-ci sachent qu’ils peuvent être concernés par ce cancer, afin de ne pas négliger les symptômes.
Jeûner est bénéfique en cas de cancer
Infox ! Pour les adeptes du jeûne celui-ci permettrait, chez les personnes atteintes de cancer, de rendre les traitements plus efficaces. Le jeûne serait donc un type de traitement spécifique. Il permettrait même de les remplacer et d’augmenter les chances de guérison.
En effet, ils considèrent que les cellules saines auraient la capacité de survivre à la privation d’énergie apportée par l’alimentation. Les cellules cancéreuses, elles, n’auraient pas cette capacité. Avec le jeûne, on pourrait donc « affamer la tumeur » pour la faire mourir de faim. L’idée est séduisante par sa simplicité mais elle n’a aucune démonstration scientifique.
Cette infox peut être dangereuse. En effet, chez une personne atteinte du cancer la dénutrition peut fragiliser les défenses immunitaires et l’organisme. L’alimentation est d’ailleurs un élément qui est étroitement surveillé par les équipes soignantes afin de combattre la perte de poids et de masse musculaire des malades.
Le tabac et l’alcool ont un impact sur le cancer du sein
Info ! Des études ont en effet démontré que la consommation de boissons alcoolisées augmente le risque de développer un cancer du sein.
Et il n’y a pas de quantité minimale ! En effet, l’Institut national du cancer (Inca) explique que 17 % des cancers du sein sont attribuables à une consommation d’alcool régulière, même de façon modérée.
De plus, un constat similaire a été réalisé pour le tabagisme. Toujours selon l’Inca, il a été montré que la consommation de tabac influence en effet la survenue du cancer du sein. Ce surrisque existe également lors de tabagisme passif (lorsque l’entourage fume), mais dans des proportions plus faibles que celles associées à un tabagisme actif.
Le dépistage est inutile voire néfaste
Infox ! Mais d’où vient-elle ? Certaines voix s’élèvent en effet contre le dépistage des cancers du sein en remettant en cause ses bénéfices.
Les rayons auxquels on s’expose peuvent provoquer le cancer, des faux cancers sont détectés… Les hypothèses quant aux effets négatifs du dépistage sont nombreuses mais il faut savoir que les bénéfices du dépistage sont bien plus nombreux que les risques !
En effet, 80 à 90% des cancers du sein détectés lors de l’examen auraient progressé s’ils n’avaient pas été détectés. Dans 10 à 20% des cas les tumeurs n’évoluent pas ou peu mais aujourd’hui il n’est pas possible de les différencier. Il est donc important de se faire dépister afin d’avoir le traitement nécessaire.
Pour rappel, chaque année en France, 59 000 nouveaux cas de cancers du sein sont diagnostiqués. Même avec un traitement de plus en plus efficace, plus de 12 000 femmes en meurent en France chaque année. La mammographie permet de repérer les tumeurs cancéreuses même lorsqu’elles sont toutes petites et indétectables à la palpation.
Plus le cancer du sein est détecté tôt et ainsi pris en charge rapidement, plus les chances de guérison sont hautes. En effet, lorsqu’il est diagnostiqué à un stade précoce, ce sont 99 femmes sur 100 qui sont encore en vie 5 ans après. Lorsqu’il est diagnostiqué à un stade avancé, le pourcentage tombe à 26%.
Il existe des formes héréditaires de cancers du sein
Info ! Lorsque dans une même famille, plusieurs personnes sont atteintes d’un cancer du sein, on peut suspecter une forme héréditaire du cancer. Il est donc possible d’avoir des prédispositions génétiques.
En effet 5 à 10 % des cancers du sein détectés sont liés à une anomalie génétique héréditaire. Dans la plupart des cas, il s’agit d’une mutation sur le gène BRCA1 ou BRCA2 pour ce type de cancer.
Être porteur.se de l’une de ces mutations ne signifie pas que l’on aura forcément un cancer du sein, mais le risque tout au long de la vie est plus élevé. Pour ces personnes, surveillance active voire traitement préventif peuvent être indiqués.
Vous en savez maintenant plus à propos du cancer du sein. Il est donc important de comprendre la maladie. Si vous souhaitez vous engager dans la cause, vous pouvez soutenir SexyAvenue tout au long du mois d’octobre.
1 femme selon le genre assigné à la naissance (valable pour tout l’article)
2 homme selon le genre assigné à la naissance (valable pour tout l’article)