L’asexualité suscite beaucoup d’incompréhension dans notre société très sexualisée. Souvent confondue avec une aversion pour le sexe, cette orientation sexuelle renvoie plutôt à un manque d’attirance sexuelle envers les autres. Vous souhaitez en apprendre plus sur le sujet ? Retrouvez les principales informations à connaître sur l’asexualité !
L’asexualité : une absence d’attirance sexuelle
Dans une société où la sexualité occupe une place non négligeable dans le monde de la culture, du marketing publicitaire, mais aussi des injonctions sociales, les personnes asexuelles se sentent exclues par leur absence de désir sexuel. Également appelées “Ace”, elles ne ressentent aucune attirance sexuelle pour les personnes du même genre ou du genre opposé. Par conséquent, une relation amoureuse sera alors platonique.
Toutefois, l’asexualité n’a rien à voir avec un manque de libido ponctuel, ou du célibat choisit. D’ailleurs, certaines personnes peuvent s’adonner à l’onanisme pour répondre à leurs besoins de stimuli, sans pour autant désirer le partager avec quelqu’un d’autre. Par conséquent, il s’agit bien d’une orientation sexuelle à part entière.
Un éventail d’orientations sexuelles
L’asexualité n’est pas une orientation sexuelle uniforme, mais est composée de plusieurs spectres. Dès lors, on retrouve plusieurs catégories au sein de l’asexualité :
- La demisexualité se rapporte aux personnes pouvant éprouver une attirance sexuelle envers d’autres personnes avec qui elles entretiennent des liens puissants.
- La gris-sexualité fait référence à la zone grise, où les personnes peuvent éventuellement ressentir de l’attirance sexuelle, mais de manière rare et spontanée.
- Les personnes réciprosexuelles peuvent ressentir du désir sexuel si celui-ci est partagé et exprimé.
- Les personnes akoisexuelles peuvent ressentir une attirance sexuelle mais qui s’estompe si celle-ci devient réciproque.
- Les aceflux ont un désir très fluctuant dans le temps.
Dès lors, il existe une pléthore d’identités qui relèvent de l’asexualité. Certaines d’entre elles peuvent être liées avec l’aromantisme qui désigne le fait de ne pas éprouver d’attirance romantique envers les autres.
L’asexualité n’est pas un trouble psychique
Malheureusement, l’asexualité est source de débats, et certains y voient un trouble psychique, d’autres considèrent que l’asexualité résulterait d’un trauma passé qui ressurgirait. Or, l’orientation sexuelle, quelle qu’elle soit, n’a rien à voir avec un cas pathologique, et ne devrait jamais être remise en cause. L’orientation sexuelle n’est pas un choix, et ne regarde personne d’autre que soi-même. Elle ne devrait jamais être l’objet de discriminations.
Par conséquent, l’asexualité n’est pas une problématique de santé mentale, et il n’y a rien à soigner ni sur le plan physique, ni sur le plan mental. L’asexualité n’a pas non plus à faire l’objet de débat. Cette orientation sexuelle est, et c’est comme ça.
L’asexualité n’est pas incompatible avec la vie de couple
Si les personnes asexuelles ne ressentent pas de désir sexuel, cela ne signifie pas pour autant qu’elles ne souhaitent pas se mettre en couple, au contraire. La relation sera simplement platonique. Certaines personnes pourront mener un bout de leur vie avec une même personne, voire désirer avoir des enfants sans pour autant rattacher ce désir avec l’acte sexuel. Après tout, la vie de couple n’est pas forcément synonyme de sexualité, et l’amour peut s’exprimer de bien des manières.
Nous espérons que cet article vous aura permis d’en apprendre un peu plus sur l’asexualité.
Vous désirez en savoir plus sur les différentes orientations sexuelles ? Retrouvez notre article sur le mois des fiertés.