IST signifie infection sexuellement transmissible. On peut aussi utiliser MST (maladie sexuellement transmissible). On parle en général de MST lorsqu’il y a des symptômes qui indiquent à la personne qu’elle est malade et d’IST lorsqu’il n’y a pas de symptômes. Mais comment se transmet une IST ? Quelles sont les IST les plus fréquentes et comment les dépiste-t-on ? Retrouvez les réponses à vos différentes interrogations dans cet article.
Comment se transmettent les IST les plus fréquentes ?
La majorité des IST se transmettent par voie sexuelle. Il est donc possible de contaminer ou d’être contaminé lors d’un rapport sexuel non protégé, que celui-ci soit vaginal, anal ou oral. Toutes les IST peuvent en effet se transmettre même sans contact avec du sperme. Enfin, certaines IST se transmettent par le sang et les produits sanguins.
Toutefois, pas de panique, aucune IST ne se transmet avec un simple contact physique. Ainsi, un câlin, un baiser, une accolade, un éternuement ou le partage d’un même verre ne sont pas des situations risquées.
On comptabilise aujourd’hui plus de 30 IST différentes. Il y en a donc énormément ! Cependant, elles restent souvent inconnues, entraînant alors des complications et/ou des contaminations qui auraient pu être évitées si elles avaient été détectées.
L’hépatite B, l’une des IST les plus fréquentes
Le virus de l’hépatite B, aussi appelé VHB, fait partie des IST les plus courantes et se transmet par voie sexuelle. Cette IST se transmet par le sang, les sécrétions vaginales, le sperme ou dans certains cas plus rares, la salive.
La période d’incubation de cette IST est comprise entre 60 et 90 jours. Cela peut donc être assez long ! L’hépatite B se manifeste à travers différents symptômes comme la fatigue, les douleurs musculaires, la fièvre, les maux de tête, les nausées, les diarrhées, les urines plus foncées ou encore le teint jaune.
Pour vous faire dépister, il suffit d’une simple prise de sang. Si votre dépistage se révèle positif, ne paniquez pas ! Il faut savoir que la guérison arrive le plus souvent sans traitement. Cependant, dans 2% à 10% des cas, l’infection évolue vers une forme chronique, vous pouvez alors devenir porteur à vie.
Il sera donc indispensable de se faire suivre régulièrement par son médecin. Côté traitement, il en existe un pour atténuer les complications liées à l’infection et ralentir le virus. Toutefois, il ne permet malheureusement pas encore de guérir l’hépatite B chronique.
La syphilis une IST répandue mais souvent asymptomatique
Le plus souvent asymptomatique, la syphilis peut se manifester entre 10 et 90 jours après l’infection. Les symptômes sont des lésions, appelées chancres, elles apparaissent sur la peau, les muqueuses et les organes génitaux.
Pour se faire dépister, un examen médical et une prise de sang sont primordiaux pour pouvoir traiter cette infection avec des antibiotiques. Cela peut vous éviter de nombreux risques inutiles et autres complications !
L’herpès génital : une MST très contagieuse
L’herpès génital est une maladie sexuellement transmissible, virale et récidivante. En effet, elle peut ressurgir plusieurs fois chez la même personne. La contamination par le virus de l’herpès se fait uniquement par un contact direct et intime entre deux personnes. Ce virus est fragile, il n’existe donc pas de risque de transmission dans les piscines, les saunas ou par le siège des toilettes par exemple.
Le virus de type 1 est responsable des infections de la partie supérieure du corps comme la bouche ou les lèvres par exemple. Elles sont favorisées par la pratique du sexe oral. Le virus de type 2 est, lui, à l’origine des infections sexuellement transmissibles du bas du corps comme les parties génitales.
L’herpès génital peut tout à fait passer inaperçu. Certaines personnes peuvent avoir été en contact avec le virus et ne jamais en développer les symptômes. Elles sont cependant susceptibles de transmettre le virus à un ou une partenaire car il est présent sur leurs muqueuses.
Au niveau des symptômes, des lésions minimes ou modérées d’herpès se présentent au niveau de la zone d’éruption. De petites cloques apparaissent, généralement groupées en « bouquet ». Elles peuvent ressembler à de petites bulles remplies d’un liquide transparent. Elles génèrent une irritation, des démangeaisons, des brûlures, des picotements, une gêne ou une douleur. Un traitement antiviral existe et permet de soulager les symptômes.
Le papillomavirus, l’IST qui touche 80% de personnes au cours de leur vie
Cette IST vient du virus HPV. Il s’agit d’une des infections sexuellement transmissibles les plus courantes ainsi que du principal facteur du cancer du col de l’utérus.
Lorsque l’infection n’est pas asymptomatique, les symptômes du papillomavirus sont assez reconnaissables. Il s’agit de verrues génitales (condylomes) que l’on retrouve sur les parties génitales ainsi que l’anus.
Généralement, le virus s’élimine de lui-même. Toutefois, lorsque le système immunitaire n’est pas assez fort, il peut persister et peut entraîner des lésions précancéreuses au niveau du col de l’utérus, de l’anus ou de la vulve.
Pour s’en protéger, les meilleures solutions sont le vaccin, le dépistage régulier et le frottis. Le traitement des verrues, lui, se réalise localement avec de l’azote, le laser ou l’électrocoagulation.
La blennorragie gonococcique : connue sous le surnom de « chaude-pisse »
Il s’agit d’une IST qui est en augmentation chez les jeunes et qui peut avoir des lourdes conséquences si elle n’est pas traitée rapidement. Les symptômes qui peuvent apparaître sont la fièvre, les brûlures et/ou écoulements jaunes par la verge, le vagin ou l’anus, les douleurs dans le bas-ventre ainsi que des angines.
Pour se faire dépister il faut réaliser un prélèvement local (qui est indolore rassurez-vous).
Les chlamydioses : IST d’origine bactérienne
Les chlamydioses sont des IST venant d’une bactérie qui est susceptible de provoquer une infection urogénitale ou une infection ano-rectale.
La chlamydiose peut toucher l’appareil génital, l’appareil urinaire ainsi que les yeux. Non traitée, elle peut entraîner la cécité, la stérilité, une maladie inflammatoire pelvienne mais aussi une grossesse ectopique. Elle représente aussi un risque élevé pour la santé des nourrissons étant nés de mères infectées.
La chlamydiose peut être soignée à l’aide d’antibiotiques, mais faites attention car les infections répétées sont fréquentes.
Le VIH pouvant amener le sida
Le virus de l’immunodéficience humaine s’attaque aux cellules du système immunitaire et principalement à certains globules blancs. Les défenses immunitaires en sont alors affaiblies. Lorsque vous êtes contaminé par le VIH, vous pouvez développer une maladie appelée sida si vous ne suivez pas de traitement. Le virus se transmet par voie sanguine, sexuelle ou de la mère à l’enfant lors de la grossesse, l’accouchement ou l’allaitement.
Il peut être dépisté par prise de sang, en laboratoire, par test rapide ou par autotest vendu en pharmacie. En cas de résultat d’autotest positif, il faut faire confirmer le diagnostic par une prise de sang en laboratoire.
Aujourd’hui, il n’existe aucun vaccin ou traitement pour éliminer totalement le VIH. La charge virale peut toutefois être rendue « indétectable » et les symptômes peuvent être « contrôlés ». Cela permet alors aux personnes séropositives de vivre, sans crainte de transmettre le virus grâce à différents traitements mis en place.
Comment se protéger des IST les plus fréquentes ?
Voici donc les 7 IST les plus fréquentes mais elles ne sont pas les seules ! La prévention des infections sexuellement transmissibles est importante. Elle passe principalement par l’utilisation des préservatifs pour éviter la transmission des germes par voie sexuelle. Pour prévenir les infections par le virus VHB (hépatite B) et le papillomavirus par exemple, la vaccination est recommandée.
Pour se protéger des IST les plus fréquentes, faites-vous aussi dépister de manière régulière si vous avez des relations avec plusieurs partenaires et à chaque fois que vous souhaitez arrêter le préservatif si vous avez un ou une partenaire régulière.