Il existe aujourd’hui de nombreuses pratiques sexuelles. Le shibari est une pratique qui elle, n’aboutit pas forcément à un rapport sexuel. Aujourd’hui, nous vous expliquons donc tout ce qu’il faut savoir pour commencer à pratiquer le shibari. Cet art de la soumission et de la domination, signifie en japonais « attacher » ou « lier » et est une sorte de bondage à caractère artistique et/ou sexuel.
Shibari ou l’art de la contrainte : de quoi s’agit-il ?
Le Shibari, également connu sous le nom de Kinbaku, est un art japonais ancien de la contrainte, qui consiste à attacher le corps humain avec des cordes. Bien qu’il puisse sembler étrange ou même effrayant pour certains, le Shibari est en réalité un art érotique très raffiné, qui vise à créer des liens physiques, émotionnels et spirituels entre les différents partenaires.
Dans la société médiévale japonaise, le Kinbaku, était une technique utilisée pour la capture, le châtiment corporel et la torture des prisonniers par les militaires. L’attache pratiquée sur le captif était différente selon le statut et la classe sociale au sein de la société japonaise. Elle permettait au premier coup d’œil de distinguer les samouraïs, les nobles ou les gens du peuple.
Avec le temps, le bondage japonais est devenu un art discret puis reconnu en 1908 comme art à part entière. Aujourd’hui, les positions et les motifs créés par les cordes sont souvent basés sur les techniques de nouage traditionnelles japonaises, mais les artistes Shibari sont également connus pour leur créativité et leur innovation.
Le Shibari est un art souvent associé à la communauté BDSM, mais il peut être pratiqué indépendamment de toute activité sexuelle. Les participants peuvent ressentir une forte sensation de connexion et d’intimité grâce à l’expérience partagée de l’attache.
Mais quelle est la différence entre le bondage et le shibari ? Le shibari est le concept soit d’attacher soit de lier à l’aide de cordes. Le bondage est lui aussi l’art d’être attaché cependant différents objets peuvent être utilisés : menottes, cordes, foulards… Il n’y a de limites que l’imagination !
Déterminer limites et désirs pour la pratique du shibari
Le Shibari est un art de la contrainte qui peut être pratiqué de différentes manières et pour différentes raisons. Que vous soyez un·e novice ou un·e praticien·ne expérimenté·e, il est essentiel de bien déterminer quelles sont vos envies et vos motivations. En effet, le bondage japonais se pratiquant souvent à plusieurs, il est aussi primordial de s’assurer du consentement de votre partenaire.
La première étape consiste donc à discuter des limites que vous souhaitez établir. Celles-ci peuvent varier en fonction de l’expérience de chacun, des traumatismes passés, des peurs ou des préférences personnelles. Il est important de déterminer quelles parties du corps sont à éviter ou à limiter. Vous devez aussi déterminer les types de mouvements et de pressions qui sont acceptables.
Ensuite, il est essentiel de communiquer vos désirs et vos attentes en ce qui concerne la pratique du Shibari. Quel type d’expérience souhaitez-vous vivre ? Quels sont les motifs et les positions que vous aimeriez essayer ? La communication ouverte et honnête avec votre partenaire est la clé pour garantir que les deux parties sont sur la même longueur d’onde.
Avant de démarrer le shibari, il est donc important de se mettre d’accord sur certaines règles afin de vous protéger l’un·e et l’autre.
Du fait du rapport de domination et soumission, le shibari doit se pratiquer dans un cadre sécurisé pour tous·tes, que ce soit physiquement ou psychologiquement. Communiquer en amont avec votre partenaire est important afin de connaître aussi ses envies et désirs.
Matériel adéquat et conditions
Pour pratiquer le shibari vous aurez besoin de cordes en jute ou en chanvre prévues à cet effet, de ciseaux de sécurité et enfin d’une zone propre, sèche et chaude. Les cordes à destination du shibari mesurent entre 4 et 6 millimètres de diamètre. Elles font généralement 8 mètres et sont traitées avec de la cire pour les rendre souples et douces au toucher.
Les cordes vendues sur SexyAvenue sont idéales pour débuter avant d’investir dans de véritables cordes à shibari (assez coûteuses). Elles permettent de s’initier et d’assimiler les premiers nœuds pour commencer à apprendre le shibari.
Ensuite, la lenteur fait partie des caractéristiques fondamentales du bondage shibari. Il faut effectivement respecter à la fois les nœuds recommandés et faire attention à ne pas blesser le partenaire encordé.
En effet, un nerf peut rapidement être pincé ou un afflux sanguin coupé. Des raisons pour lesquelles cette pratique requiert de nombreuses règles de sécurité de base. C’est pourquoi il est souvent recommandé de prendre des cours spécialisés pour s’initier au shibari. Ces derniers sont disponibles un peu partout en France.
Certaines règles élémentaires sont aussi à connaître pour une bonne pratique. Il ne faut pas presser de veine ou d’artère. La corde ne doit pas passer dans un pli du corps (genoux, aisselle, coude…). Les ciseaux de sécurité sont indispensables au cas où un nœud ou une corde soit coincé.
Le shibari est une pratique fascinante. Cordes, positions impressionnantes, suspensions, un vrai rapport au BDSM… Toutefois, il ne faut pas s’y aventurer sans un minimum d’expertise !
